Le quatrième tome des Mémoires de Saïd Sadi, Le Pouvoir comme défi, est un miroir où se révèlent les ressorts psychologiques d’une citoyenneté embryonnaire, tourmentée et incertaine. Une fragilité qui constitue le terreau d’un statu quo stérilisant. La « modernité hésitante » que déplorait le Tunisien Mohamed Charfi dans l’aire musulmane connut ses manifestations les plus préjudiciables en Algérie, rappelle l’auteur de cet ouvrage.
Pourtant, la ferveur de la narration, rigoureusement documentée, invite le lecteur à croire que les graines de la rénovation démocratique germeront.